L’Europe est l’un des berceaux de la prostitution dans le monde. Voyons comment l’histoire de la prostitution en Europe l’a mené à être un continent où le commerce du sexe perdure dans le temps.
Dans l’Europe médiévale, la prostitution était très répandue
Il est assez remarquable de constater à quel point cette épidémie a imprégné la vie sociale des Européens. D’une part, la prostitution a été universellement dénoncée, comme il se doit, et d’autre part, elle a été excusée, contrôlée et normalisée afin d’éviter des maux plus graves. Dès le 11e siècle, on trouvait des maisons closes dans toutes les villes européennes. Les autorités protégeaient toutes les maisons closes, même si peu de gens en avaient conscience.
Sans aucun doute, la prostitution était une industrie très rentable. En Europe, les maisons closes étaient obligées de faire des « dons » au trésor municipal ; les gérants versaient une partie de leurs revenus hebdomadaires aux autorités, et parfois aux évêques. Pour être honnête, les autorités et les évêques étaient des mécènes notoires des maisons closes. Des pièces séparées étaient créées pour les visiteurs « spéciaux », car le grand public ne devait pas les voir, et tout le monde, même l’évêque, avait besoin de se détendre.
Des femmes y vivaient et y travaillaient également, mais elles étaient désignées par différents noms. Épouses communes, filles errantes, débauchées et femmes malhonnêtes n’étaient que quelques-uns des surnoms de la profession. Chaque maison close employait une « maîtresse », une dame qui supervisait les employées. Elle était responsable de leur apparence, de leur santé et des punitions en cas de mauvaise conduite. Les femmes volaient souvent leurs clients, ce qui ne leur valait aucune sanction si elles étaient découvertes. Les dames de cette profession étaient étonnamment séduisantes et astucieuses. Au Moyen Âge, les hommes fréquentaient les bordels non seulement pour satisfaire leurs besoins sexuels, mais aussi pour avoir de la compagnie ; par conséquent, une femme devait être capable de tenir une conversation, connaître l’étiquette et savoir lire et écrire.
L’histoire de la prostitution en France dans le monastère d’Avignon
Avignon, dans le sud de la France, possède un type unique de maison pour femmes. La reine Jeanne y a établi un soi-disant « couvent » en 1347 pour empêcher la prostitution de se répandre dans la ville et de devenir ingérable. D’autre part, comme le mentionne la charte de la ville, les citoyens d’Avignon jouissent du droit au plaisir.
Toutes les femmes qui ont fait preuve de « faiblesse » et qui ne veulent pas modifier leur mode de vie sont formées dans ce couvent par une servante particulière. Elles sont désormais tenues de porter des vêtements spécifiques et ne peuvent plus agir à leur guise ; toute personne qui enfreint ces règles s’expose à une flagellation publique.
L’entrée du monastère étant bloquée, un homme devait se présenter à la prieure, qui l’évaluait. On attendait d’un homme qu’il soit ordonné et pieux, qu’il porte de l’argent et qu’il évite d’offenser les dames. Les filles qui commettaient des délits étaient sévèrement punies en étant enfermées dans une tour, affamées et parfois battues.
La prostitution à l’époque bourgeoise en Europe
La prostitution commence à se développer au Moyen Âge. La prostitution s’est répandue plus vite que la maladie la plus infectieuse et a atteint tous les coins de l’Europe de l’Est. Sa popularité et son impunité ont atteint leur apogée aux XIXe et XXe siècles. Les maisons closes étaient aussi nombreuses que les commerces et les églises. Tout le monde venait dans ces résidences, des employés de bas niveau aux fonctionnaires de haut rang.
Les maisons closes cessaient de choisir les femmes et acceptaient tout le monde, ce qui entraînait souvent des épidémies de syphilis et d’autres maladies. Cependant, malgré les dangers, les gens continuaient à s’y rendre. Naturellement, les filles étaient évaluées par un médecin, mais celui-ci n’était pas toujours capable de faire le bon diagnostic. Celles qui étaient malades recevaient un traitement plus clément ; la « maîtresse » les soignait et les libérait.
Les proxénètes et les femmes » livreuses à domicile » font leurs premières apparitions. La responsabilité du proxénète était de recruter des clients et de protéger leurs femelles, qui pouvaient être plusieurs. L’argent était divisé selon un accord, mais le proxénète devenait souvent plus riche que son produit.
La prostitution en Europe
La prostitution d’aujourd’hui ne diffère pas de la prostitution médiévale. Les bordels et les coutumes sont les mêmes. La seule chose qui a changé est la mode et les nouvelles tendances de la prostitution. Presque tous les bordels peuvent maintenant acheter une dame « spéciale » pour une variété de désirs, y compris le sexe lesbien et les pratiques BDSM. En conséquence, ces services sont plus chers.
A lire aussi : Les pays où la prostitution est légale dans le monde